Un peuple enlacé dans les liens du privilège, de la bureaucratie et de la fiscalité, est comme un arbre rongé de plantes parasites.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 507
22 mars 1848
La profession de foi de Frédéric Bastiat à l’occasion des élections législatives (Constituante) de 1848 qui l’ont vu élire pour la première fois est extrêmement courte.
Je parviens cependant à en tirer la citation du jour qui traduit bien son analyse du mal profond auquel la France était alors confronté. Il est possible d’argumenter que ce mal est toujours d’actualité: si les privilèges ont été officiellement abolis le 4 août 1789, il n’en reste pas moins vrai que la législation continue de favoriser des intérêts particuliers plutôt que d’établir des règles générales, comme Friedrich Hayek expliquera un siècle plus tard dans Law, Legislation and Liberty qu’il est nécessaire pour un société d’hommes libres. Quant à la bureaucratie et la fiscalité, il n’est pas difficile de voir que la situation n’a fait qu’empirer depuis 1846 avec un “poids” de l’Etat qui compte pour plus de la moitié des richesses produites chaque année.
L’avenir dira si les plantes parasites se contentent de vivre sur la bête ou si elles la tueront pour mourir avec.