Il n’est donc que trop vrai! aucun homme sur la terre n’a le privilège de l’universalité intellectuelle!
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 452 à 460
Octobre 1846
Cette seconde lettre à Alphonse de Lamartine fait suite à un article qu’il a publié dans le journal qu’il a fondé à Mâcon en 1843, Le Bien Public. Ledit article a fort déçu Frédéric Bastiat qui, dans cette seconde lettre, a choisi d’en commenter un extrait sur deux colonnes (inanités écrites par Lamartine en colonne de gauche et explication de son courroux par Bastiat en colonne de droite). En substance, Lamartine apparaît comme un simple protectionniste en soutenant des idées auxquelles Frédéric Bastiat veut croire qu’il n’a pas pris le temps de penser. Dans son commentaire, il ira jusqu’à écrire: “que celui qui ne connaît pas les lois de l’échange les étudie ou se taise”.
Cette insulte à demi-mots fait suite à l’insulte directe que j’ai choisi de citer, adressée en introduction de la lettre et qui, dans un langage plus familier me rappelle cette phrase répétée par mon père: “nous sommes tous le con d’un autre”.
Je ne sais pas si Lamartine a pris la peine de lire la lettre qu’il a reçu (la critique est telle qu’il a pu être tenté de l’ignorer dès le troisième paragraphe) mais j’en recommande la lecture dans laquelle Bastiat identifie si facilement les travers de ce qu’écrit le célèbre poète et montre en quelques phrases pourquoi le protectionisme n’est acceptable à aucun degré.