DE L’AVENIR DU COMMERCE DES VINS

Le temps arrivera, je l’espère, où vous pourrez transformer en navires marchands vos vaisseaux de guerre, comme nous pourrons rendre nos jeunes soldats à l’industrie.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 387 à 392
Août 1845

Nous avons ici une adresse à la Ligue du Libre-Echange anglaise ainsi qu’au gouvernement et au Board of Trade à l’occasion de la revue des droits de douane sur les vins. Jusqu’alors, les droits étaient un montant fixe en fonction de la quantité, ce qui favorise la consommation de vins de luxe et prohibe de facto les vins de consommation courante (Frédéric Bastiat expose un exemple dans lequel le même droit correspond à 20% du prix de l’un et 183% du prix de l’autre). Le gouvernement anglais se proposait alors de modifier ce droit en modulant une part de droits fixes avec une part de droits ad valorem. Frédéric Bastiat leur demande de considérer un passage intégral aux droits ad valorem dans un souci de justice (sans quoi le taux sur les vins de luxe serait resté bien inférieur à celui des vins de consommation courante).

Outre les détails techniques sur la justice, il avance également un certain nombre d’arguments pour soutenir sa demande. Le souci de rapprocher les peuples grâce au commerce en vue d’établir une paix universelle reste un des moteurs pour lesquels Frédéric Bastiat était un défenseur de la liberté. C’est ce que reflète la citation d’aujourd’hui qui traduit bien l’état d’esprit dans lequel il se trouvait lorsqu’il avançait ses arguments.

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