Essayons de mériter la confiance, et non de la surprendre.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 114
Lettre du 2 octobre 1845
Frédéric Bastiat se réjouit du succès que rencontre Cobden et la Ligue ou l’Agitation Anglaise pour la Liberté des Echanges et discute de la stratégie à mener en France.
Il constate qu’il n’y a pas de partisan en faveur de la liberté des échanges à l’assemblée nationale et envisage de se présenter à la députation en vue d’y avancer ses idées. Il déplore cependant le fait qu’il soit nécessaire de faire campagne pour être élu et se présenter aux électeurs plutôt que d’être appelé pour les représenter. La politique a tellement évolué depuis que personne ne songerait qu’il soit possible de se faire élire autrement de nos jours.
Ce qui est déplorable, c’est que ceux qui feraient leur (sans hypocrisie) la citation d’aujourd’hui parmi les élus vont être difficiles à trouver. Le mensonge et la trahison sont des moyens beaucoup plus sûrs de se faire élire que de mériter la confiance des électeurs en leur tenant un discours de vérité sur ce que l’on pense et la manière dont on va agir.