Le libre-arbitre implique l’erreur comme possible, et à son tour l’erreur implique la souffrance comme son effet inévitable.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, page 598
Harmonies Economiques

Frédéric Bastiat trouve la raison d’être des constructivistes, qu’il nomme aussi “organisateurs” car ils prétendent organiser la société selon leur propre conception de ce qu’elle devrait être, dans la souffrance. En effet, ces gens cherchent à créer une structure permettant d’atteindre le bonheur de tous (lorsqu’ils sont sincères), ce qui implique la fin des souffrances de l’homme. Le problème est que la souffrance, aussi malheureuse soit-elle, est une caractéristique de l’homme qui est absolument nécessaire à l’idée de progrès (“un homme qui ne peut souffrir […] n’a par conséquent ni besoins, ni désirs, ni sensations…”): cela ne signifie pas qu’il faille ignorer la souffrance mais, dans l’esprit des constructivistes, cela implique qu’il faille imposer leur vue et ne pas respecter le libre-arbitre des individus. C’est ce que souligne la citation du jour.

Refuser la responsabilité de chacun d’entre nous et le risque d’erreur qui va avec, c’est nous ôter la liberté alors que l’organisateur étant un homme, il peut être lui-même dans l’erreur qui devient alors universelle et par conséquent beaucoup plus grave à l’échelle de la société.

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