XV. DE L’EPARGNE

Que les moralistes ne soient plus arrêtés par cette considération…

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 492 à 496
Harmonies Economiques

La citation du jour conclue le chapitre “De l’Epargne” dans lequel Frédéric Bastiat montre non seulement que l’épargne est légitime mais également qu’elle est bénéfique à la société car elle permet la formation de capital fixe et que l’intérêt auquel peut prétendre l’épargnant est tout aussi légitime.

Cette conclusion qu’il juge bon de souligner vient du fait qu’à l’époque, bon nombre de “moralistes” se plaignaient du fait que l’épargne, en différant la consommation, soutirait de la richesse à la société, ce qui est une erreur.

Je la relève car elle est selon moi beaucoup plus universelle que dans le cadre restreint de l’épargne. En effet, nous entendons encore tous les jours des “moralistes” qui sont convaincus de savoir mieux que quiconque ce qui est bon pour la société et s’insurgent de tel ou tel phénomène économique qu’ils ne comprennent pas (ou voient par un biais sans comprendre toutes les implications du phénomène). Ces gens peuplent les plateaux de télévision et publient leurs desiderata dans les colonnes des journaux pour se plaindre de la fortune des uns et des autres, jamais de la leur. En termes modernes, j’ai envie de leur dire: “mêlez-vous de vos oignons” ou comme l’écrit Deirdre McCloskey “Si tu es si malin, pourquoi n’es-tu pas riche?”, ce que Bastiat écrivait avec beaucoup plus de style, bien entendu.

Autres citations choisies sous De l’Epargne:
Pages 492 à 494 – Pages 494 et 495 – Page 496

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