Les qualités requises pour arracher ainsi le capital aux mains de ceux qui le forment sont précisément l’opposé de celles qui sont nécessaires pour le former.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 253 à 255
Harmonies Economiques, pages 228 à 255

En deux pages et demi, Frédéric Bastiat conclut son chapitre sur le capital et parvient non seulement à en faire l’éloge (tout en rappelant les raisons pour lesquelles il est un fervent défenseur du capitalisme libéral) mais également à expliquer pourquoi l’opposé (le socialisme dans sa définition originelle de propriété publique des outils de production) ou ses ersatz (le capitalisme de connivence) ne sont pas souhaitables et d’une éthique douteuse.

Dans la citation d’aujourd’hui, on reconnaît immédiatement une critique des solutions prônées par Karl Marx ou Pierre-Joseph Proudhon mais également une critique sans concession du capitalisme de connivence. Le marché libre est légalement accessible à tout un chacun est le seul moyen de s’assurer d’une meilleure allocation du capital et de sa formation en permanence. L’intervention politique à ce niveau est nécessairement injuste et inefficace, y compris lorsque la société n’est pas communiste mais seulement “interventionniste” comme les gouvernements français se targuent d’être depuis maintenant trop longtemps. Les hommes au pouvoir dans de tels systèmes n’ont pas les qualités requises pour favoriser la formation de capital fixe, ce qui va finalement conduire à une destruction de valeur au lieu d’une création de valeur.

Autres citations choisies sous Capital:
Pages 228 à 231 – Pages 231 à 235 – Pages 236 à 243 – Pages 243 à 253 – Pages 253 à 255