VII. CAPITAL.

C’est une grande illusion de croire que le capital soit une chose existante par elle-même.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 231 à 235
Harmonies Economiques, pages 228 à 255

Après avoir introduit la notion de capital chez l’homme isolé, Frédéric Bastiat développe sa pensée et l’introduit dans la société. Or une caractéristique primordiale de la société, c’est l’échange, et le capital s’échange comme tout autre bien. L’une des raisons pour cela est que le capital ne se définit ainsi que par son utilisation: un sac de blé peut-être vu comme un objet de consommation ou comme un capital. Cette caractéristique du capital est importante notamment car cela signifie que son prix répond à la loi de l’offre et de la demande de la même manière qu’un bien de consommation: cela permet de comprendre comment certains peuvent devenir riches grâce à des plus-values mais aussi, nous le verrons ensuite, permet aussi d’expliquer la légitimité de l’intérêt.

Un autre point important lié au fait que le capital peut s’échanger comme tout autre bien de consommation, c’est son rapport à la monnaie. On assimile souvent le capital à sa représentation monétaire: c’est une simplification mais la monnaie peut effectivement “acheter” du capital tout autant qu’un bien de consommation. C’est une des incohérences des anticapitalistes: si ils refusent que le capital puisse s’échanger (ce qui implique un droit de propriété), ils doivent refuser que les biens de consommation s’échangent également, ce qui signifie la fin de la société économique.

Par ailleurs, la citation d’aujourd’hui sous-entend que la formation de capital découle de l’épargne, ce que Bastiat décrira ensuite par: “Le capital a sa racine dans trois attributs de l’homme: la prévoyance, l’intelligence et la frugalité”.

Autres citations choisies sous Capital:
Pages 228 à 231 – Pages 231 à 235 – Pages 236 à 243 – Pages 243 à 253 – Pages 253 à 255

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