Non, en bonne justice, vous appréciez vos services et moi les miens. Je ne vous force pas, pourquoi me forceriez-vous?
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 151 à 154
Harmonies Economiques, pages 140 à 206
Cette troisième partie du chapitre est consacrée à illustrer comment la valeur découle, selon Bastiat, des services attachés à un objet commercial. Il commence à utiliser le diamant comme exemple en raison de ses caractéristiques particulièrement étonnante: a priori inutile mais d’un prix fort élevé. Cela lui permet d’évoquer que la valeur d’un service n’est pas nécessairement celle d’un service fourni mais celle d’un service épargné.
Je relève la citation d’aujourd’hui car elle me semble plus profonde qu’il n’y paraît. En effet, elle est au cœur de la définition du prix de marché tant honni de nos jours et qui n’exige rien d’autre que la liberté (ou l’absence d’oppression). Le droit de dire “non” à une offre de transaction est essentiel pour établir un prix de marché tout autant qu’à considérer que les individus ont un libre-arbitre et que ce dernier prime sur l’oppression d’un gouvernement quel qu’il soit. Malheureusement, on est confronté en permanence à des “opinions” de gens qui pensent mieux savoir ce qui est bon pour les autres, qui ne comprennent pas que la destruction créatrice nécessite d’accepter que les choses changent sans qu’eux-mêmes y aient apporté leur accord et que si deux parties sont d’accord, sauf à ce que ce soit avec l’unique objectif de nuire à autrui, cela suffit à légitimer une transaction (et qu’inversement, en cas de désaccord, la transaction ne peut pas être imposée).
Autres citations choisies sous De la Valeur:
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