REFLEXIONS SUR L’AMENDEMENT DE M. MORTIMER-TERNAUX

Une fois qu’avec l’appui de la majorité, la Spoliation légale du pauvre au profit du riche sera systématisée, comment repousser la Spoliation légale du riche au profit du pauvre?

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 513 à 517

En bon libéral, Frédéric Bastiat pense que les subventions ne sont en général pas légitimes et qu’elles constituent souvent purement et simplement le vol d’une partie de la population au bénéfice d’une autre.

La réflexion du jour porte sur les subventions aux lycées (pour faire court, le financement de l’éducation nationale). Il nous rappelle qu’à l’époque, sur une classe d’âge de 300.000 enfants, seuls 10.000 allaient intégrer le lycée. Conscient de la situation socio-économique du pays, il souligne que ces 10.000 enfants sont, pour une vaste majorité, issus de familles riches et aisées (penser que 3.5% des enfants les plus aptes aux études font partie du décile socio-économique supérieur de la population est fort vraisemblable). En conséquence, le financement des études de ces 10.000 enfants par l’impôt revient à faire payer les pauvres pour les investissements des riches (un siècle plus tard, Milton Friedman dénoncera le même travers pour l’accès à l’Université aux Etats-Unis). 

Éthiquement, c’est fort discutable mais comme le précise la citation du jour, c’est politiquement souhaitable pour ceux qui veulent accroître le rôle du gouvernement dans l’économie.

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