En résumé, je repousse le projet de la commission, parce qu’il n’est qu’un Expédient, et que le caractère de tout expédient, c’est la faiblesse et l’injustice.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 494 à 512
Conclusion, pages 509 à 512

Pour conclure, Frédéric Bastiat revient sur les principes qui font de lui l’homme assoiffé de liberté et de justice qu’il a été. On voit bien ici que sa défense du droit de grève (contre la répression des “coalitions” – euphémisme pour décrire tout rassemblement d’ouvriers) vient de sa réflexion et de ce qu’il pense être juste. Il ne s’agit pas d’une défense politicienne de l’ouvrier dans l’espoir que ce dernier finisse par voter pour lui.

Comme il l’expliquera six mois plus tard dans son pamphlet incontournable La Loi, plus encore que la recherche de ce qui est juste, il est important de lutter contre ce qui est injuste. En homme intègre, il votera donc contre une nouvelle législation qui créerait une injustice en ciblant autre chose que ce contre quoi elle prétend lutter (ici, interdire les coalitions au prétexte d’interdire la violence des manifestations ouvrières).

Autres citations choisies sous Discours sur la Répression des Coalitions Industrielles:
Pages 494 à 501 – Pages 501 à 509 – Pages 509 à 512