Fais ceci pour moi, et je ferai cela pour toi, c’est bien trivial, bien vulgaire; ce n’en est pas moins le commencement, le milieu et la fin de la science.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome IV, pages 402 à 408
Deuxième lettre
Dans cette deuxième lettre, Frédéric Bastiat s’attelle à comprendre d’où vient la valeur des choses. Il explore de manière intéressante la difference qu’il peut y avoir entre “utilité” et “valeur” et, s’il se trompe sur le concept de la valeur travail, il montre bien que l’idée selon laquelle une partie de la valeur serait fournie gratuitement par la nature et revendue indûment par le propriétaire ne tient pas la route (lorsque j’achète une bouteille d’eau d’Evian, ce n’est pas l’eau que je paye, même si elle m’est utile).
La citation d’aujourd’hui est intéressante d’un autre point de vue: lorsqu’il mentionne “science”, il est bien entendu qu’il entend “science économique” ici. Or, Ludwig von Mises nous rappelle en introduisant la catallaxie en chapitre XIV de l’Action Humaine (lien vers la version anglaise) que “la tâche de cette branche de la connaissance est d’examiner les phénomènes de marché, à savoir la détermination des ratios d’échanges mutuels de biens et services négociés sur les marchés, leur origine dans l’action humaine et leurs effets sur les actions à venir.” Mises précise qu’il n’y a aucun doute sur cette définition de ce qu’est la science économique: c’est peut-être à vérifier mais en tout cas, il était d’accord avec Bastiat sur ce point.
Autres citations choisies sous Propriété et Spoliation:
Section 395 à 402 – Section 408 à 416 – Section 416 à 425 – Section 425 à 435