Non, les économistes ne pensent pas, comme on le leur reproche, que nous soyons dans le meilleur des mondes.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome IV, pages 425 à 435
Cinquième lettre

Cette cinquième lettre qui conclue le le thème Propriété et Spoliation est sans doute la plus importante. Frédéric Bastiat nous montre comment la spoliation, tout autant que la propriété, découle “naturellement” de l’intérêt personnel. Mais loin d’en conclure qu’il faut détruire (ou interdire?) l’intérêt personnel, il nous rappelle que la propriété est un “génie du bien” et que c’est donc contre la spoliation, “génie du mal” qu’il faut lutter.

C’est l’occasion de passer en revue différentes formes que prend la spoliation, depuis la guerre jusqu’à la fraude religieuse en passant par l’esclavage. En écho à ce qui était présenté dans les lettres précédentes, il nous rappelle que la justice est d’échanger service contre service, ce qui implique la liberté d’échanger et lumière dans le jugement. Il dénonce en passant la plus grande des spoliations, celle qui est engendrée par la loi qui présente deux aspects intrinsèques majeurs: c’est une injustice imposée à tous et son ampleur est en conséquence nettement plus importante que toute autre spoliation, aussi malvenue soit-elle.

La citation du jour introduit cette cinquième lettre: je l’ai choisie car je vois trop souvent des individus déduire que quelqu’un est malintentionné en raison d’un désaccord. Comme beaucoup de mes détracteurs, je suis contre la misère et pour la paix: seules une approche et une compréhension différentes du problème créent nos désaccords.

Autres citations choisies sous Propriété et Spoliation:
Section 395 à 402 – Section 402 à 408 – Section 408 à 416 – Section 416 à 425