Tous ont vu entre l’humanité et le législateur les mêmes rapports qui existent entre l’argile et le potier.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome IV, pages 343 à 394
Section 364 à 384

Une fois admis que la législation positive (qui prescrit ce qui doit être fait plutôt qu’elle n’interdit ce qui ne doit pas être fait) est une attaque contre l’intelligence individuelle, Frédéric Bastiat cherche à montrer comment on en est arrivé là.

Et, ô combien d’auteurs ont effectivement l’orgueil de mieux savoir que quiconque ce qui est bon pour les autres! Les penseurs classiques se sont posé la question de ce que devait être la loi et ont observé l’antiquité pour en conclure qu’effectivement, c’est grâce au roi que certaines sociétés ont pu être opulentes, le peuple n’étant que le bénéficiaire de politiques favorables plutôt que l’acteur de son sort. Les citations reprises offrent un regard particulier sur les convictions de certains, pouvant aller jusqu’à susciter l’horreur. On ne s’étonnera pas qu’elles aient ensuite été appropriées par les révolutionnaires.

Cette erreur qui consiste à penser que les gouvernants font le bien du peuple au lieu qu’ils ne peuvent que faire le mal ou mettre en place un cadre institutionnel favorable au sein duquel le peuple pourra travailler à son propre bien est encore bien vive de nos jours, objet de désaccord entre les partisans d’un Etat fort et les libéraux, partisans d’un Etat aux attributions limitées.

Autres citations choisies sous La Loi :
Section 343 à 346 – Section 346 à 349 – Section 249 à 355 – Section 355 à 360 – Section 360 à 364 – Section 384 à 386 – Section 386 à 388 – Section 388 à 394