Aucune société ne peut exister si le respect des Lois n’y règne à quelque degré; mais le plus sûr, pour que les lois soient respectées, c’est qu’elles soient respectables.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome IV, pages 343 à 394
Section 349 à 355
La citation du jour nous montre que, contrairement à certaines idées reçues, le libéralisme n’est pas synonyme d’anarcho-capitalisme et que les libéraux reconnaissent (ou admettent) que les lois sont nécessaires à l’organisation des fonctions régaliennes de l’Etat.
Cependant, il est clair que le domaine de la Loi doit être restreint afin que celle-ci ne soit pas seulement légale mais également légitime. Nous avons atteint de nos jours un tel degré de prise de contrôle par le législateur que d’innombrables individus ont finalement dû faire le choix entre la Loi et la Morale sur lequel Frédéric Bastiat nous met en garde. Le risque pour la société est que, lorsqu’un individu choisit d’enfreindre la loi sur un sujet quelconque (consommation de drogue, évasion fiscale, …), il crée par définition ses propres limites qui ne sont plus celles de la société.
Par ailleurs, la problématique de la liberté de contester les lois est évoquée: si une loi est inique (la législation autorisant l’esclavage par exemple), il est indispensable de pouvoir la dénoncer afin qu’elle puisse être modifiée à l’avenir.
Autres citations choisies sous La Loi :
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