Quand on s’attribue le mérite de tout le bien qui arrive, on encourt la responsabilité de tout le mal qui survient.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 466 à 482
Sophismes Economiques, Troisième série
C’est ainsi que les gouvernements en 2020 se sont vus reprochés la gestion de la crise COVID19, eux qui n’y peuvent pas grand-chose mais font semblant, peut-être par naïveté, de croire qu’ils sont responsables de l’éradication de la maladie. En tout état de cause, ils mériteront le purgatoire dans lequel la postérité les jettera, que ce soit pour leur orgueil à penser pouvoir sauver la planète par décrets ou pour leur cynisme à attiser la panique en vue d’augmenter leurs prérogatives.
Ce que Bastiat relevait il y a 170 ans était techniquement différent mais philosophiquement identique. Le miracle que proposaient alors les politiques était d’offrir le bonheur à tous les citoyens, grâce aux impôts (où l’on voit que Bastiat était contre les impôts régressifs mais pas dupe de la “solution” consistant à “taxer les riches”). Il nous rappelle que la consommation nécessite tout d’abord que l’objet de la consommation soit produit et que la production ne viendra pas de l’impôt (ou aujourd’hui, de l’augmentation de la dette et de la planche à billets). Il rappelle au peuple qu’il ne peut pas “puiser la vie dans ce même trésor qu’il alimente de sa propre vie”.