Mais quand on a fait depuis longtemps fausse route, il est puéril de refuser d’entrer dans la bonne voie parce qu’il faut se donner quelque peine.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 446 à 431
Sophismes Economiques, Troisième série
Ce sont les subventions à la production de sucre de betteraves qui sont l’occasion de dénoncer pêle-mêle la guerre, la colonisation, l’esclavage, les impôts, les subventions et l’inertie. En partant d’un raisonnement douteux (“en prévision d’une guerre possible, on fit une guerre réelle”) et d’une éthique bancale (“pour ce qui est des taxes, il n’y a rien de perdu, puisque l’argent qui sort de vos poches entre dans les nôtres”), Bastiat montre comment la logique a pu conduire à une situation absurde où le coût de l’autarcie surpasse le coût supposé du libre-échange de manière incommensurable.
La solution est donc de revenir sur la législation en vigueur mais, en raison des intérêts mis en place, cela ne pourra pas se faire sans douleurs, ce qui rend la chose politiquement difficile. Ce texte me rappelle la fable des Trois Echevins.