XIII. – LA PROTECTION OU LES TROIS ÉCHEVINS.

C’est ainsi que le monopole, comme toute injustice, porte en lui même son propre châtiment.

Frédéric Bastiat
Sophismes Economiques, Deuxième série, pages 229 à 241

Voilà une fable importante, déroulée en quatre tableaux, qui touche a plusieurs aspects liés au protectionisme et à la démocratie. La citation choisie atteste de l’optimisme de Bastiat car si le mal implique la punition, il se corrigera de lui-même. Cependant, il nous prévient que cela peut prendre du temps: dans le cas présenté, la misère à Paris s’est installée en vingt ans et le problème est loin d’être résolu.

Les premier et deuxième tableaux dénoncent le capitalisme de connivence dans lequel on voit bien que le cynisme de quelques-uns peut être à la source de la réglementation et des restrictions imposées au nom du bien-être du peuple, démocratiquement.

Le troisième tableau montre comment la réglementation, la restriction et le monopole ont conduit à la misère, notamment en raison de l’arrêt des échanges avec l’extérieur (l’extérieur de Paris dans cette caricature mais qui pourrait être remplacé par l’étranger sans modifier le raisonnement d’une virgule) et de la concurrence.

Le quatrième tableau est un avertissement dans lequel il montre que la démocratie ne résout pas tout, tout en laissant une lueur d’espoir en conclusion car ce n’est que par la volonté des individus qui constituent le peuple que la situation peut s’améliorer.

Cette fable me rappelle, dans une certaine mesure, La Route de la Servitude de Friedrich Hayek: dans l’une, Bastiat met en garde contre les abus du gouvernement qui conduisent à la misère, dans l’autre, Hayek met en garde contre les abus du gouvernement qui détruisent la liberté et conduisent à la misère.

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