Le pauvre demande plus que ce qui est juste; le riche ne veut pas accorder même ce qui est juste.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 399 à 401
29 avril 1849
Dans cette lettre, Frédéric Bastiat annonce penser qu’il ne sera pas réélu à la chambre en raison de sa recherche de justice plutôt qu’une prise de position partisane qui lui permettrait de satisfaire une majorité.
En effet, comme le révèle la citation d’aujourd’hui, la justice n’intéresse personne lorsqu’on se met dans un contexte de lutte des classes. Ceux qui s’adressent aux pauvres leur promettent la lune et ceux qui s’adressent aux riches plaident pour le statu quo. Il est plus facile de promettre à un pauvre de l’enrichir par la spoliation du riche que par la croissance économique qui est moins expéditive, comme il est plus facile de garantir à un riche qu’il le reste en lui octroyant des privilèges plutôt qu’en échange d’un succès continu de ses entreprises face à une concurrence légitime. En général, les politiciens vont tenter de séduire les uns ou les autres plutôt que de les décevoir tous en choisissant le chemin de la justice qui ne peut pas offrir une garantie de résultat, ni pour les uns, ni pour les autres. Frédéric Bastiat qui a toujours voté en conscience et dans le but de promouvoir la justice se trouvait donc au milieu du gué, incapable de pencher d’un côté ou de l’autre pour réunir une majorité partisane.