Que l’Etat garantisse à chacun sa sécurité et qu’il ne se mêle pas d’autre chose.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 382 à 383
16 septembre 1849
Dans cette lettre, Frédéric Bastiat se désole de manœuvres politiques dont il ne précise pas le détail mais qui sont alors vraisemblablement évidentes. Peut-être s’agissait-il de la tentative de modifier la constitution fraîchement établie afin que Louis-Napoléon Bonaparte puisse poursuivre son mandat à la présidence de la république au-delà de quatre ans. En tout état de cause, il indique “voir tous les hommes en évidence sacrifier l’un après l’autre toute dignité morale et tout esprit de consistance”.
Selon lui, le meilleur (le seul?) moyen de pallier à cela est de limiter les pouvoirs du gouvernement. C’est l’objet de la citation d’aujourd’hui. On pense immédiatement aux travaux de James Buchanan un siècle plus tard qui, constatant la problématique du choix public, préconisera de limiter les pouvoirs du gouvernement au strict minimum afin de limiter sa capacité de nuisance et la dérive vers la dictature de la majorité qu’on observe de nos jours.