Quelques dissidences accidentelles ne m’empêchent pas d’être le plus sincère et le plus passionné de vos admirateurs.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 373 à 374
7 mars 1845
Voici une lettre de remerciements à Alphonse de Lamartine qui a réagit à la lettre ouverte qui lui avait été adressée dans le Journal des Economistes, Lettre d’un Economiste à Alphonse de Lamartine. Ce dernier était éloquent en faveur de la liberté mais, selon Frédéric Bastiat, se fourvoyait en soutenant le droit au travail (l’expérience malheureuse des Ateliers Nationaux trois ans plus tard tend à lui donner raison sur ce point).
Je retiens la citation d’aujourd’hui car elle montre qu’il est possible de se respecter les uns les autres malgré des différences d’analyse. Le libéralisme reconnaît le libre-arbitre comme une fonction majeure de l’individu et refuse d’imposer ses propres vues, ne serait-ce que parce que si deux idées s’opposent, l’une est plus proche de la vérité que l’autre mais il n’est pas possible de savoir laquelle. Défendre ses propres convictions est un droit absolu, celui de la liberté d’expression, et puisqu’il est absolu, c’est aussi (et surtout) le droit de ceux avec qui on est en désaccord. Le combat doit être celui des idées, pas celui des hommes.