71. LETTRE A M. ***, EN REPONSE A LA SIENNE DU 12 JANVIER

Les faveurs ne s’accordent pas au public, mais aux dépens du public, sans quoi ce ne serait pas des faveurs.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 298 à 299
Sans date

L’éditeur du site bastiat.org émet l’hypothèse que le brouillon de cette lettre date de janvier 1834 et était adressée à M. Le comte Papin (dont Guillaumin tait le nom en raison de la mauvaise publicité faite au destinataire). Les arguments qui apparaissent en notes 2 et 3 me semblent assez convaincants. En tout état de cause et quel que soit le destinataire, la citation d’aujourd’hui reste valide.

Cette lettre s’inscrit dans la droite ligne de la première ébauche dénonçant les Sophismes Electoraux. En effet, on y lit que le candidat qui sollicitait la voix de Frédéric Bastiat ne se soucie guère de consistance politique et tentait simplement d’acheter des voix, que ce soit par la menace ou les promesses. Frédéric Bastiat en était légitimement outré et rappelle à son interlocuteur que sa voix n’est pas à vendre. La citation d’aujourd’hui explique bien pourquoi: la fonction de député ne doit pas être octroyée en échange de services qui seraient payés par le peuple mais devrait être celle de représentant du peuple, au service de ce dernier et non pas au service de l’électeur.

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