69. (SANS TITRE)

Chaque année, il fait de nouveaux appels de fonds, il multiplie le nombre de ses agents, et l’œuvre n’avance pas.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, page 289
Sans date

Voici un fragment de texte extrêmement court dont je tire la citation d’aujourd’hui. Frédéric Bastiat dénonce ici sous forme d’allégorie le système de Ponzi mis en place par le gouvernement. Il s’agit ici d’une entreprise fictive de construction d’un canal dans lequel les actionnaires seraient constamment mis à contribution sans que les travaux n’avancent.

Ce n’est pas sans rappeler l’augmentation de la dette gouvernementale de nos jours dont chacun se demande à quoi elle a pu servir alors que les intérêts sont payés par de nouveaux emprunts chaque année. Dans le dialogue inventé par Frédéric Bastiat, l’actionnaire inquiet lui annonce que, pour se rassurer, les actionnaires vont mettre en place une commission chargée de contrôler les comptes. Ce à quoi Frédéric Bastiat répond que ladite commission sera à la solde de l’entrepreneur manifestement véreux. A rapprocher du système démocratique en place aujourd’hui, quand les électeurs soucieux de la situation votent pour de nouveaux élus qui perpétuent le système dans l’espoir qu’ils le fixent, “ânerie [qui] se renouvelle plus de cent fois par an”.

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