64. LE CAPITAL

Que le prolétaire le sache et qu’il en reste convaincu, son intérêt, son intérêt dominant et fondamental, c’est que le capital abonde autour de lui.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 248 à 255
Almanach républicain, 1849

Alors que naissent les attaques contre le capital et avant le long échange qui aura lieu plus tard en cette année 1849 entre Frédéric Bastiat et Pierre-Joseph Proudhon publié sous le titre Gratuité du Crédit, ce texte riche en explications sur le concept de capital nous montre pourquoi il est indispensable que “la société soit dans les conditions les plus favorables à cet accroissement, à cette accumulation [du capital]”.

Après avoir constaté les attaques qui qualifient le capital d’infâme ou d’infernal, Frédéric Bastiat explore avec Robinson Crusoë les raisons pour lesquelles il ne l’est pas et montre pourquoi il est non seulement indispensable mais également légitime.

Ensuite, il montre comment il est bénéfique, y compris pour ceux qui n’en ont pas (les prolétaires, objet de la citation d’aujourd’hui).

Enfin, il en conclut que, bien loin d’attaquer l’accumulation du capital, il convient de l’encourager et montre que le seul moyen est que l’Etat mette en place les institutions en vue de “chercher ces trois conditions essentielles pour la formation des capitaux: sécurité, liberté, économie”. En effet, le capitaliste ne peut être incité à augmenter ses capitaux que dans la mesure où il peut raisonnablement penser qu’il pourra les conserver et les utiliser comme bon lui semble. Cherchez quels sont les pays pauvres aujourd’hui et vous trouverez systématiquement un pays dans lequel le droit de propriété est bafoué ou très mal garanti: cette condition nécessaire (bien que pas suffisante) à la formation des capitaux n’y existe pas.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *