1. D’UNE PETITION EN FAVEUR DES REFUGIES POLONAIS

Ce ne sont plus des réfugiés, ce sont de véritables prisonniers de guerre, agglomérés par centaines dans des bourgades qui ne leur offrent aucune ressource.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 1 à 4
1834

J’aborde ici le dernier volume, VII des Œuvres Complètes publiées entre 1862 et 1864 qui n’existait pas dans l’édition de 1855.

La pétition dont il est question ici vise à ne pas reconduire une loi du 21 avril 1832 qui visait à “gérer” l’afflux de réfugiés polonais. Frédéric Bastiat y dénonce le côté arbitraire des décisions administratives qui vont les porter ici où là dans des villes inconnues où ils ne disposent d’aucunes ressources et ce, de manière brutale (il cite un exemple dans lequel les réfugiés reçoivent l’ordre à 9 heures de quitter les lieux à midi).

Cette approche me remémore le triste exemple de la Jungle de Calais au XXIème siècle dans laquelle les réfugiés sont traités comme du bétail après leur avoir ôté toutes les libertés (s’agissant de “sans-papiers”, leurs droits sont particulièrement limités). Ce qui est navrant, c’est que la France n’est toujours pas capable de mettre en place des institutions permettant de “gérer” les migrations de réfugiés. Je ne sais pas quelle est la solution aux problèmes rencontrés mais ce qui est certain, c’est que ne pas permettre à un demandeur d’asile ou un migrant de travailler pendant des mois voire des années, fait certainement partie du problème. Comme le souligne la citation d’aujourd’hui, si l’on supprime la liberté de déplacement et de travail aux réfugiés, ils sont comme des prisonniers de guerre à la charge de la société, incapables de subvenir à leurs besoins les plus primaires.

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