LETTRES A M. DOMENGER – 17

La dévotion, quand elle se charge de pratiques minutieuses, oublie la vraie morale.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 410 à 412
… novembre 1850

Cette lettre écrite moins d’un mois avant sa mort (Guillaumin pense qu’elle date du 28 novembre) est la dernière envoyée à Bernard Domenger. Il y exprime sa souffrance physique et son souhait de revoir Mugron d’une part et, d’autre part, il exprime son optimisme (qui se révélera déplacé par la suite) vis-à-vis de développements politiques en France où il voit l’abandon des attaques systématiques des légitimistes contre la république.

La citation d’aujourd’hui s’inscrit dans une excuse aux dévotes qu’il avait mentionnées dans sa lettre précédente. Sur le fond, son idée selon laquelle la religion est parfois bien commode pour apaiser la conscience de ceux qui devraient plutôt travailler sur leurs actions reste valide. Cependant, alors qu’il accusait certaines dames de son pays de ce type d’hypocrisie, il revient sur son opinion ici et attribue l’accusation à ses observations de Pise qu’il aurait transposées trop hâtivement.