Ceux qui aiment sincèrement la République devraient comprendre qu’il faut la faire aimer.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 392 à 394
Sans date
Trois thèmes sont abordés ici: le besoin de décentralisation en France, le vote sur l’interdiction des clubs le 24 mars 1849 et la campagne d’Italie.
La citation d’aujourd’hui porte sur l’interdiction des clubs, étant suivie de la phrase: “C’est la compromettre que de vouloir imposer forcément au pays une institution ou même une liberté qui l’épouvante”. Je ne connais pas le détail de cette problématique des clubs mais nous sommes clairement face à une atteinte à la liberté d’expression. Frédéric Bastiat ayant voté en faveur de l’interdiction, nous sommes en droit de nous interroger sur la raison d’un tel vote qui va manifestement à l’encontre de la liberté. Selon son explication, ce serait pour tenir compte de l’opinion publique (qui ne veut pas d’une “liberté qui l’épouvante”) en vue de “faire aimer la République”. En somme, l’idéal démocratique passerait devant l’idéal libéral. C’est assez étonnant: je ne m’explique pas cette décision et l’argument avancé ne me convainc pas. Ceci dit, je trouve peu d’erreurs chez Frédéric Bastiat or il serait étonnant qu’il n’en ai pas fait! Par ailleurs, une meilleure connaissance des détails de la situation expliquerait peut-être sa position qui semble incongrue de prime abord.