Ce qui me semble de la prudence la plus vulgaire, y passe pour de la témérité insensée.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 390 à 392
Sans date
Dans cette lettre, Frédéric Bastiat annonce la publication de ses pamphlets Capital et Rente ainsi que Paix et Liberté (tous deux publiés en février 1849) dont je recommande bien entendu les citations que j’en ai extraites à l’été 2021.
Comme souvent dans ses lettres à Bernard Domenger, il porte une lumière sur l’une ou l’autre action de politique politicienne qui le désole. Une des raisons pour lesquelles il est désolé, c’est qu’elles empêchent la politique de fonctionner de manière efficace en prenant les décisions nécessaires. C’est ce que reflète la citation d’aujourd’hui qui n’est rien d’autre qu’un témoignage de l’aspect radical de Frédéric Bastiat: il avait des convictions et entendait bien les défendre. En face de lui, les hommes politiques n’ont généralement pas de réelles convictions et tout changement apparaît comme un risque politique qu’il faut donc éviter de précipiter. Réclamer le changement (plutôt que le proclamer comme ils le font aujourd’hui) apparaît comme téméraire.