Nous trouvons que le droit de gouverner les actes est déjà bien grand, et qu’il n’y faut pas joindre encore celui de régenter les consciences.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 357 à 361
1849
Ce texte se penche sur la question de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Frédéric Bastiat était catholique mais clairement opposé à ce que l’Eglise catholique puisse imposer sa volonté dans les affaires de gouvernement, et vice-versa.
Je relève la citation d’aujourd’hui qui porte sur la liberté de culte en particulier mais est également applicable à la liberté d’expression. Dans la mesure où l’Etat représente le monopole de la violence, il ne devrait avoir absolument aucun pouvoir en ce qui concerne la conscience des individus. Que le gouvernement se prononce sur ce qu’il pense être bon, mal, moral ou immoral, c’est son droit dans la mesure où il est composé d’individus. Par-contre, il ne devrait y avoir aucune loi visant à prescrire ou interdire ce que pensent les individus et donc, aucune loi limitant l’expression de ce qu’ils pensent. Il est évident que certaines idées peuvent ou doivent être combattues mais ce n’est pas par la loi que ce combat doit être mené. La parole doit être combattue par la parole et l’indépendance de l’Eglise a pour objectif de garantir la liberté de conscience (il suffit de revoir comment cela se passait dans le bloc soviétique au 20ème siècle pour s’en assurer).