L’intérêt du ministère est d’augmenter sa puissance et sa richesse. Mais il ne peut augmenter sa puissance qu’aux dépens de ma liberté, et sa richesse qu’aux dépens de ma bourse.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 280 à 288
Sans date
Cette deuxième ébauche porte à nouveau sur la problématique du choix des candidats et se présente sous la forme de trois dialogues entre un “électeur campagnard” et un publiciste partisan d’un général, un curé partisan du roi et un candidat “ordinaire”. On y aperçoit une des problématiques de la représentation parlementaire qui ne peut se faire que par des inconnus dont les positions peuvent parfois se rapprocher de celles de l’électeur mais en aucun cas être systématiquement les mêmes. Cet état de fait est particulièrement bien décrit dans une conférence de Donald Boudreaux à MTSU (en anglais) dans ce qu’il appelle le “bundling effect” entre les minutes 48’25’’ et 55’35’’ (je recommande l’intégralité de la conférence mais il faut avoir une heure devant soi).
La conclusion de Donald Boudreaux comme celle de l’électeur campagnard est qu’en démocratie, on vote pour un candidat pour ce que l’on pense qu’il est, dans l’espoir que ses décisions seront plus proches de notre position tout en sachant que cela reste imparfait. Ici, l’électeur nous montre qu’il n’a pas confiance dans le général dont la carrière a consisté soit à obéir, soit à donner des ordres et qu’il ne fait pas confiance au candidat soutenu par le roi car il considère que le parlement doit être un contre-pouvoir au gouvernement qui doit être contrôlé et restreint dans sa capacité de nuisance (la citation d’aujourd’hui).