L’impôt est arrivé à sa dernière limite. Comment faire?

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 244 à 246
Jacques Bonhomme, 20 juin 1848

Dans cet article, Frédéric Bastiat engage une discussion avec Jacques Bonhomme qui dépense plus que ce qu’il gagne. Ce dernier s’offusque de toutes les solutions économiques qui lui sont proposées et n’envisage pas l’augmentation de ses recettes ni la diminution de ses dépenses. La seule solution qui soit acceptable à ses yeux est de combler son déficit budgétaire par l’emprunt.

Ce que faisait le gouvernement de l’époque correspond à ce que fait le gouvernement d’aujourd’hui. Frédéric Bastiat considère que c’est une funeste évolution budgétaire qui ne peut aboutir qu’à une crise, malgré l’aveuglement de Jacques Bonhomme ou des gouvernements en place depuis 1848. A la question qu’il pose et que je choisis comme citation, les hommes politiques me répondront qu’il avait tort et que l’impôt n’est pas arrivé à sa dernière limite puisque la même “politique” est conduite depuis maintenant 175 ans. A cela, je répondrais qu’il y a eu tout de même trois guerres franco-allemandes en 1870, 1914 et 1939, les deux dernières étant même mondiales. On peut y ajouter quelques crises économiques majeures qui ont été dénoncées comme des crises du capitalisme. Je me permet d’en douter: dénoncer le capitalisme pour les crises annoncées par les capitalistes qui observaient les dérives gouvernementales me semble un peu facile et les libéraux ont souvent revu les arguments avancés pour pointer les erreurs des constructivistes comme source de toutes ces crises, notamment celle de 1929 et celle de 2007-2009.