54. SOUS LA REPUBLIQUE – XV – CUREE DES PLACES

Il faut voir la cause du mal, et il serait puéril d’exiger que le cœur humain fût fait autrement qu’il n’a plu à la nature de le faire.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 232 à 234
La République française, 5 mars 1848

Dans cet article, Frédéric Bastiat relève que la presse entière dénonce la curée des places qui s’installe à l’hôtel de ville avec les changements institutionnels qui se préparent suite à l’avénement de la seconde république. Selon lui, la source vient du mal français qui consiste à donner un pouvoir démesuré au gouvernement et l’absence de reconnaissance, voire le mépris, pour la liberté entrepreneuriale. En effet, “n’est-il pas évident que la curée des places est et sera toujours en proportion de l’aliment offert à cette curée?”

La citation d’aujourd’hui me rappelle immédiatement celle de Bossuet qui écrivait: “Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer”. En cela, il dénonce la presse qui d’un côté s’insurge contre la curée des places et de l’autre, réclame toujours plus d’intervention gouvernementale.

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