Deux systèmes sont en présence: tous deux émanent de convictions sincères, tous deux ont pour but le bien général.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 213 à 214
La République française, 28 février 1848

Faisant suite à un article de La Presse qui appelle à laisser de côté les querelles partisanes pour que le gouvernement provisoire qui se met en place à la suite de la révolution de février puisse avancer, Frédéric Bastiat accepte d’adopter cette approche, tout en affirmant ses positions.

Il nous rappelle ici que les deux systèmes dont il est question sont le socialisme ou le libéralisme et que “l’un consiste à étendre indéfiniment, l’autre à restreindre le plus possible les attributions du pouvoir”.

Ce que la citation d’aujourd’hui nous révèle est la véritable humanité de Frédéric Bastiat qui, s’il pense que ses adversaires se trompent, fait preuve d’un respect profond pour les hommes avec qui il n’est pas d’accord. Il reconnaît que ce n’est pas par malice qu’ils tentent de mettre en place le socialisme mais bien par conviction. Sa propre conviction est différente mais elle mérite le respect également.