Faut-il les tuer pour leur apprendre à vivre?
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 152 à 159
Courrier français, 10 novembre 1846
Frédéric Bastiat répond en deux lettres au rédacteur en chef du National qui vient en deux articles d’attaquer le libre-échange. Curieusement, le National semble attaquer le libre-échange tout en se targuant d’y être favorable. Cependant, il met la charrue avant les bœufs et souhaite mettre en avant la faculté politique du gouvernement de s’immiscer dans l’économie pour faire valoir en premier lieu ses “intérêts supérieurs” avant de permettre aux échanges d’être libres. Frédéric Bastiat expose les contradictions du National qui pense que la politique belliqueuse du gouvernement conduira à la paix entre les peuples qui pourront alors vivre en harmonie économique.
Je relève la citation d’aujourd’hui qui résume assez bien la position géopolitique du gouvernement que dénonce Frédéric Bastiat. Elle m’est très chère car je ne savais pas qu’elle était de lui (si quelqu’un produit une source montrant qu’il a repris l’idée d’un autre, j’en serai ravi) alors qu’il m’est arrivé de poser la question moi-même. On croise régulièrement des dictocrates qui se permettent d’avancer leurs idées autoritaires pour le bien d’autrui, sans se soucier de leurs propres contradictions et du mal qu’il font pour ce motif. Non, tuer quelqu’un pour lui apprendre à vivre ne constitue pas une solution satisfaisante.