29. AUX NEGOCIANTS DU HAVRE – I

C’est le moyen d’extirper une erreur que de fonder la vérité contraire.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 131 à 134
Mémorial bordelais, 22 octobre 1846

En trois lettres adressées aux négociants du Havre, Frédéric Bastiat tente de rallier à l’Association pour le Libre-Echange les armateurs français qui bénéficient en partie de la politique protectionniste du gouvernement. Dans cette première lettre, il indique que la force de la liberté est une telle évidence qu’il n’est pas nécessaire de le démontrer. Cependant, il reconnaît que l’opinion publique se trompe et qu’il convient donc de lui montrer pourquoi. 

L’erreur sur laquelle il se penche ici est de croire que les importations ne sont pas le fruit du travail national. Or, comme les services s’échangent contre des services, il est évident que les entraves au commerce international sont aussi des entraves au travail national alors que la production étrangère importée ne le détruit pas d’un point de vue macroéconomique. C’est l’objet de la citation d’aujourd’hui qui est de portée plus universelle encore traduisant l’approche “scientifique” du raisonnement de Frédéric Bastiat.

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