GRAND MEETING A MANCHESTER

C’est une époque glorieuse que celle où des milliers de citoyens peuvent se réunir librement!

John Bright, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 486 à 491
Manchester, 25 janvier 1848

Dans ce troisième discours à Manchester, John Bright se réjouit que l’abolition des lois céréales, aussi récente soit-elle, a permis de constater la justesse des positions de la Ligue. Selon lui, une famine a été évitée, preuve en est les seize millions de quarters de blés importés sur les seize mois écoulés. Ce fait me paraît d’autant plus important que l’indépendance alimentaire, énergétique ou industrielle est encore avancée comme argument par les protectionnistes pour justifier leurs demandes. Non, ce n’est pas l’autarcie qui permettrait à un pays d’être indépendant des autres qui assure sa sécurité mais bien le libre-échange: la multiplication des sources d’approvisionnements est ce qui aide à réduire les pénuries.

Il dénonce ensuite certains travers de l’aristocratie qui considère le travail comme une infamie. Cela explique en grande partie la situation dans laquelle se trouve le royaume, qui visant à créer des places pour les cadets – essentiellement au sein de l’armée – a conduit au colonialisme et à l’attitude belligérante d’un grand nombre d’entre eux.

Ce grand meeting à Manchester est l’occasion de constater les bienfaits de la liberté d’expression qui a permis au pays d’évoluer et lui permettra de poursuivre sa transformation, c’est l’objet de la citation d’aujourd’hui.

Pages 463 à 474 – Pages 474 à 485 – Pages 486 à 491

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