GRAND MEETING A MANCHESTER

Lorsque nous avons planté l’olivier, nous n’avons jamais pensé que ses fruits mûriraient en un jour.

Richard Cobden, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 474 à 485
Manchester, 25 janvier 1848

Dans ce discours qui suit celui de Milner Gibson portant sur les avancées encore nécessaires après la libéralisation du commerce des grains, Richard Cobden se penche sur la problématique particulière des lois de navigation et celle de l’armement en général. Un des aspects majeurs de la liberté commerciale est de favoriser la paix. S’il reste nécessaire de maintenir une armée défensive, la logique veut qu’elle soit moins coûteuse qu’une armée pléthorique et offensive. Or le budget du Royaume-Uni de l’époque ne tenait pas compte de cette nouvelle situation géopolitique et la presse jouait sur la peur d’une guerre possible contre la France. C’est ce que dénonce Richard Cobden dans son discours.

La citation d’aujourd’hui s’inscrit dans ce cadre où l’olivier, symbole de paix, représente l’abolition des lois céréales, vecteur de paix. Richard Cobden veut capitaliser sur cette avancée et poursuivre son combat en faveur de la paix. Que les fruits n’en soient pas encore visibles n’enlève rien au fait que le pays se trouve dans une phase où la paix est de moins en moins précaire et que la conséquence doit être une réduction des capacités militaires du royaume. D’un point de vue plus général, la citation nous rappelle que le monde n’a pas été fait en sept jours et que les avancées en faveur de la liberté peuvent être lentes sans pour autant être négligeables.

Pages 463 à 474 – Pages 474 à 485 – Pages 486 à 491

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *