COBDEN ET LA LIGUE

Je me suis souvent étonné que des hommes d’Etat aient osé assumer sur eux la responsabilité d’une telle politique.

James Deacon Hume, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 430 à 435
1838

Je ne connais pas la date de cet interrogatoire de Jacques Hume au parlement mais comme il s’agit de préparer le budget de 1839, je présume qu’il date de l’année d’avant. Il était alors secrétaire au bureau du commerce et la discussion porte sur les conséquences des droits de douane protecteurs (néfastes: il s’agit d’une taxe imposée au consommateur mais perçue par le producteur plutôt que le gouvernement).

Je relève la citation d’aujourd’hui car si elle s’applique aux hommes politiques imposant des droits de douane protecteurs (en cela toujours d’actualité), on peut supposer qu’elle s’applique a bien d’autres actions politiques qui sont essentiellement néfastes et ne sauraient en aucun cas être bénéfiques pour la nation dans son ensemble (ce qui n’exclut pas qu’elles puissent être bénéfiques pour une frange de la population: généralement les copains et les coquins). Le fait que Jacques Hume s’en étonne traduit la naïveté que l’on peut avoir vis-à-vis des hommes politiques qu’on idéalise comme des êtres élus pour faire le bien et à qui on attribue nos bonnes intentions. Près de deux cents ans plus tard, il est grand temps de les voir pour ce qu’ils sont: au mieux des individus faillibles et pour beaucoup, de véritables psychopathes.

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