COBDEN ET LA LIGUE

Soyons justes d’abord, ensuite nous serons charitables.

Richard Cobden, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 409 à 419
Covent Garden, 11 décembre 1844

En pages 403 à 409, Frédéric Bastiat fait références à deux réunions à Northampton et Walsall pour lesquelles je ne relève pas de citation, l’objet étant d’expliquer les tactique électorales que la Ligue mit en place après le vote du 28 juin.

Deux thèmes se dégagent du discours de Richard Cobden le 11 décembre, à savoir l’approche “charitable” des opposants à la Ligue et la mise en place d’un traité de commerce avec la Chine par Henry Pottinger “imposant” la libre importation des céréales et aliments et l’absence de droits protecteurs. Les monopoleurs qui soutiennent Henry Pottinger dans la mesure où cela les arrange en tant qu’exportateurs potentiels sont mis face à leurs contradictions en disant: “Quelle inconséquence, n’est-ce-pas, de refuser le même bienfait à leurs concitoyens et à leurs frères”.

La citation d’aujourd’hui, elle, porte sur le problème de la charité mise en avant par l’aristocratie en vue “d’acheter” le soutien du peuple. On voit encore de nos jours les gouvernements soudoyer par force subventions ceux qui pâtissent d’une législation et d’une réglementation qui les empêchent de s’enrichir. Alors que Lord Ashley tente de séduire le peuple en légiférant sur la diminution du temps de travail, Richard Cobden lui reproche de lui refuser les droits les plus basiques en haussant le prix des céréales. Ce qu’il dénonce ici, c’est d’institutionaliser l’injustice et de tenter de se refaire une virginité par la corruption de ceux qu’il spolie. Oui à la charité mais pas en compensation de l’injustice.

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