COBDEN ET LA LIGUE

Le criterium de la prospérité d’un pays, ce n’est pas ses exportations, mais ses importations.

Henry Ashworth, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 275 à 281
Covent Garden, 28 février 1844

Le discours traduit de cette séance du 28 février est celui de Henry Ashworth qui était un des fondateurs de la Ligue et patron d’une manufacture de coton à Bolton près de Manchester. Il y dénonce l’injustice de la protection des propriétaires terriens en montrant que leur production fait partie des intrants de la production manufacturière. S’agissant de l’industrie du coton, elle était exportatrice de 85% de sa production alors que l’agriculture était devenue exclusivement domestique en raison des Lois Céréales: il montre qu’économiquement, cela signifie que les landlords faisaient porter les difficultés commerciales d’exportation sur les manufacturiers.

Il dénonce également quelques sophismes des protectionnistes et c’est l’objet de la citation d’aujourd’hui. Il ne dit rien d’autre ici que les exportations représentent un coût et les importations représentent un bénéfice du commerce international. Cela peut paraître répétitif mais depuis qu’Adam Smith a expliqué le phénomène, on trouve encore des hommes politiques et parfois des économistes qui n’ont toujours pas compris, il convient donc d’insister sur ce point.

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