Qu’y a-t-il de plus simple, en matières d’échanges, que la liberté?
Thomas Spencer, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 153 à 160
Drury Lane, 26 avril 1843
Etonnamment, je ne trouve pas de page wikipedia présentant l’auteur, le révérend Thomas Spencer. Cependant, il est heureusement possible de se référer au Dictionary of National Biography (en anglais) pour découvrir qui il était.
Dans ce discours, il scande sa neutralité (n’étant par sa profession, ni du côté des manufacturiers, ni du côté des agriculteurs) pour insister sur le fait que ce qui le motive, c’est la justice. Il insiste sur le fait que la Ligue n’est pas non plus motivée par de basses considérations politiques quand il dit que ses partisans “n’entendaient ni laisser profiter personne ni profiter eux-mêmes de ce système de privilèges”. Il dénonce également l’illégitimité du parlement “lorsqu’il entrave le commerce et envahit le domaine de l’activité privée”. Ce dernier point reste d’une actualité brûlante aujourd’hui quand le gouvernement se fonde sur la démocratie pour justifier la dictature de la majorité: une constitution vraiment libérale permettrait de circonscrire les pouvoirs du gouvernement à combattre l’injustice, que ce soit pour les minorités comme pour les majorités.
Je relève la citation d’aujourd’hui pour l’évidence qu’elle met en avant. Il me semble que la charge de la preuve devrait systématiquement incomber à ceux qui prétendent limiter les libertés individuelles avant de mettre en place des politiques restrictives, et ce, au-delà même des échanges (“Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?” n’étant pas une réponse satisfaisante mais une boutade).