A nous, il faut l’air, le grand jour, la sincérité.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 229 à 238
23 février 1846
Ce discours à Bordeaux fait partie des éléments constitutifs de l’Association pour la liberté des échanges en 1846. Frédéric Bastiat y explique sa position, tant vis-à-vis de la Ligue anglaise qui l’a inspirée que vis-à-vis du gouvernement et du régime prohibitif en vigueur. Il y annonce la lutte des idées qu’il va falloir mener.
La citation d’aujourd’hui est une marque de l’optimisme de Frédéric Bastiat car il ne s’agit de rien de plus ni de moins que de faire triompher la vérité (face au monopole). En cela, on peut y voir un plaidoyer en faveur de la liberté d’expression. En effet, sans la liberté d’expression, il ne peut y avoir d’opposition au discours officiel et si ce dernier se fourvoie, il n’est pas possible de faire éclater la vérité au grand jour. Par-contre, si la liberté d’expression existe, elle permet de s’opposer aux idées fausses et la découverte de la vérité.
Il n’est pas nécessaire de détenir la vérité pour accepter la liberté d’expression mais s’y opposer, c’est ne pas faire confiance dans le triomphe de sa propre vérité, ou vouloir rester dans l’erreur le cas échéant. En tout état de cause, ce n’est pas très glorieux et impossible à défendre avec intégrité.