XXII. DU COMMUNISME

Nous croyons que le gouvernement ou la force collective est institué principalement, et presque exclusivement, pour prévenir et réprimer les abus.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 116 à 124
27 juin 1847

Dans cet article, Frédéric Bastiat se réjouit que L’Atelier, journal socialiste, se soit prononcé en faveur de la propriété privée, et donc contre le communisme. Cela n’en fait pas un allié du libre-échange mais permet d’engager la discussion. Il y explique pourquoi le communisme lui fait peur, tant du fait de l’inconséquence de ceux qui le soutiennent pour des raisons purement politiques (“je ne crois pas au communisme, mais je le prêche”) que du fait de l’action inique du gouvernement visant à servir la bourgeoisie au détriment du peuple (“décréter, en face d’une disette éventuelle, que les lois qui font obstacle à l’entrée des substances alimentaires animales n’en seraient pas moins maintenues”).

C’est dans ce cadre que s’inscrit la citation du jour: après avoir dénoncé l’approche constructiviste du communisme (qui supprime par essence la liberté de ceux à qui l’on impose la vision du législateur), il précise que l’action collective doit être limitée. Si elle se contente de limiter les abus, elle ne peut pas prescrire (ou dicter) l’action des hommes.

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