XVI. LA TRIBUNE ET LA PRESSE, A PROPOS DU TRAITE BELGE

En toutes choses, il est un signe auquel le progrès se fait reconnaître: c’est la simplification.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 81 à 93
Avril 1846

Les discussions autour d’un traité de commerce avec la Belgique sont à l’origine de cet article de Frédéric Bastiat dans le Journal des Economistes. S’il est convaincu que “les traités de commerce sont toujours et nécessairement contraires aux saines doctrines”, il se réjouit à l’idée qu’ils ouvrent le débat d’idées à la chambre et dans la presse, indispensable au retournement de l’opinion publique. Il indique son pessimisme vis-à-vis du résultat immédiat mais le contre-balance avec son optimisme en faisant valoir le temps qu’il a fallu au gouvernement anglais pour progresser vers le libre-échange, convaincu que le gouvernement français suivra.

La citation du jour m’a immédiatement fait penser à la célèbre citation d’Antoine de Saint-Exupéry qui a dit: “La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer.” Je me souviens avoir parcouru la liste à la Prévert des droits de douane proposés dans le Trans Pacific Partnership qui a finalement été jeté à la poubelle par les Etats-Unis: c’était une horreur bureaucratique qui définissait les produits dans des détails incroyables et des milliers de taux d’imposition à réduire sur des décennies. Le progrès sur ce plan-là a encore de beaux jours devant lui.

En ce moment même cependant, on peut se réjouir de (ou tout au moins observer) ce qu’il se passe en Argentine. Suite à l’élection de Javier Milei à la présidence, une des premières réformes qu’il tente de mettre en place est justement de simplifier la réglementation qui étrangle le pays: l’avenir dira si l’effet attendu va se réaliser.

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