SUR L’ELOGE DE M. CHARLES COMTE

On conçoit qu’un homme tel que l’a dépeint M. Mignet ait rejeté ces vains ornements qui, dans sa pensée, sont des pièges pour le lecteur quand ils ne le sont pas pour l’écrivain.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 434 à 439
11 juillet 1847

Frédéric Bastiat admirait beaucoup Charles Comte et nous donne ici quelques réflexions sur l’éloge qui en a été fait par M. François Mignet le 30 mai 1846 à l’Académie des Sciences morales et politiques.

Ce qui transparaît de cet article, outre le fait que Charles Comte était fort respecté, c’est que sa faiblesse résidait dans son style d’écriture. Frédéric Bastiat le lui pardonne en insistant sur le fait que c’est l’intégrité intellectuelle de l’homme qui, à la recherche de la vérité, va le conduire à user d’un style le plus simple possible en vue de ne tromper ni le lecteur, ni soi-même, par des formules séduisantes qui pourraient masquer les idées couchées sur le papier.

Pour quelqu’un comme moi qui n’a pas non plus la verve littéraire de Frédéric Bastiat, c’est une douce musique de penser que cette faiblesse n’est pas rédhibitoire et que le contenu de ce que l’on écrit est plus important que le contenant. Je n’en suis toutefois pas entièrement convaincu!

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