XXIII. LE MAL

Je n’ai jamais douté que les écoles socialistes n’eussent entraîné beaucoup de cœurs généreux et d’intelligences convaincues.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 639 à 643
Harmonies Economiques

Comme Frédéric Bastiat, je n’ai jamais douté de la sincérité d’un nombre important d’individus qui pensent que le socialisme est une réponse adéquate aux maux de la société. En effet, je me suis cru moi-même socialiste avant de découvrir que j’étais libéral.

Dans ce très court chapitre (manifestement inachevé), Frédéric Bastiat dénonce chez les socialistes l’erreur qui consiste à penser que, parce qu’il y a de la souffrance dans la société qui n’est pas partagée par tous de la même manière, il est possible d’y remédier de manière politique.  Il en profite pour dénoncer également l’absence de respect qu’ont ceux qui le pensent à l’égard de ceux qui s’opposent à leurs “solutions”.

Non, il n’y a pas toujours de solution et il n’y a aucune raison pour que celle qui, en surface, apparaît adéquate ne puisse être débattue en raison des effets de bord qu’elle peut avoir. Un choix présente toujours des coûts (pas nécessairement financiers) en face des bénéfices attendus et malheureusement, les bénéfices attendus ne sont pas toujours au rendez-vous.

J’en suis venu à respecter ceux qui ne pensent pas comme moi et répondent aux sirènes des hommes politiques leur promettant la lune dans la mesure où ils sont capables de me respecter également. J’ai par-contre beaucoup moins de respect pour les hommes politiques qui mentent comme ils respirent et promettent la lune, soit par ignorance, soit par mépris pour la vérité (qui sont, je pense, les plus nombreux parmi ceux qui obtiennent la tribune pour se faire élire).

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