Il n’est pas vrai que les grandes lois providentielles précipitent la société vers le mal.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 1 à 21
Harmonies Economiques
Les Harmonies Economiques constituent la tentative par Frédéric Bastiat de publier un traité d’économie politique comme ont pu le faire avant lui Adam Smith avec La Richesse des Nations ou Jean-Baptiste Say avec le Traité d’Economie Politique et après lui, John Maynard Keynes avec La Théorie Générale ou Ludwig von Mises avec L’Action Humaine. A la Jeunesse Française en est l’introduction.
Dans cette introduction, et ce qui transparaît dans la citation du jour, Frédéric Bastiat nous fait part de son optimisme vis-à-vis de la société et de son évolution. Il n’est pas naïf et voit bien qu’il reste du chemin à parcourir mais il s’inscrit en faux contre les écoles socialistes et catholiques qui, voyant le mal existant, en concluent qu’il faut forcer la société à changer pour qu’elle puisse vivre en paix. Frédéric Bastiat leur rétorque que si l’homme est foncièrement mauvais, il est impossible d’identifier l’homme qui sera foncièrement bon pour imposer ses vues mais que si l’homme est foncièrement bon, c’est la liberté qui permettra à la société de s’améliorer constamment.
Ce dernier point sera donc au cœur de son son Magnus Opus et il nous le rappelle ainsi: “On a beau aimer la conciliation, il y a deux principes qu’on ne saurait concilier: la Liberté et la Contrainte”.