V. TRAVAUX PUBLICS.

Comme mesure temporaire, dans un temps de crise, pendant un hiver rigoureux, cette intervention du contribuable peut avoir de bons effets.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 353 à 356
Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas.

Un siècle avant John Maynard Keynes, Frédéric Bastiat reconnaît ici que la relance keynésienne peut être souhaitable. Malheureusement, la plupart de ceux qui prônent la relance keynésienne à tous bouts de champ n’ont lu que la moitié de ce que ces deux illustres économistes ont écrit.

L’un comme l’autre pensaient que ce type d’interventions devait dépendre de la situation de crise dans laquelle on se trouve, Keynes indiquant qu’elle était applicable lorsque l’utilisation de ressources humaines remplaçait leur non-utilisation (ce qui n’est souvent pas le cas) et Bastiat nous avertissant que ce n’est pas souhaitable si elles provoquent simplement un déplacement des ressources. Les politiques de relance qui ne relancent rien observées depuis au moins 50 ans ne tiennent pas compte de la raison des crises, ce qui les conduit inexorablement à l’échec. Je note au passage que Bastiat dénonçait déjà Napoléon Bonaparte pour mener des politiques dignes du Sapeur Camembert.

Une fois de plus, on voit que la complexité d’une économie ne peut pas se résumer en une simple équation qui, si elle peut-être utile pour la compréhension des phénomènes, est généralement inutile pour définir une politique économique.

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