52. – L’ÉCONOMIE POLITIQUE DES GÉNÉRAUX.

Ce qui domine dans ce passage, c’est l’idée que la France perd intégralement la valeur des objets qu’elle importe de l’étranger.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 355 à 358
Sophismes Economiques, Troisième série

Une fois de plus, à la base du raisonnement fallacieux que dénonce Bastiat, il y a la croyance selon laquelle les importations constituent le coût du commerce international quand les exportations en constitueraient le bénéfice. Bien entendu, c’est l’inverse.

C’est ici à l’occasion des discussions sur le bien-fondé de la colonisation que ce thème est abordé. En effet, on voit à travers les discussions à l’Assemblée Nationale dont certains extraits sont repris ici que le thème de l’économie politique, mal compris des non-économistes, fussent-ils députés et généraux, était avancé comme argument en faveur de la colonisation. Bastiat montre ici les erreurs qui sous-tendent cet argumentaire, lui étant farouchement opposé à la colonisation, tant d’un point de vue humaniste que d’un point de vue économique.

Dans tous les cas, envahir et coloniser un pays afin que ce qui lui est vendu et acheté fasse partie du commerce national plutôt que du commerce international est un argument qui ne tient pas debout d’un point de vue économique.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *