X. – LE PERCEPTEUR.

La chambre a compris que, si cela continuait ainsi, M.D… serait dans l’alternative ou de mieux opérer ou de fermer son usine.

Frédéric Bastiat
Sophismes Economiques, Deuxième série, pages 198 à 204

C’est avec humour que Bastiat parvient à passer en revue les postes de dépenses des impôts que le percepteur vient chercher chez le vigneron sous la forme de pièces de vin et qui s’élèvent à 30 pour cent de sa production (6 tonneaux sur 20). Dans l’ordre, la revue comprend la charge de la dette, la sécurité intérieure, la sécurité extérieure, les subventions aux colonies et les subventions aux industries non concurrentielles.

Si notre vigneron Jacques Bonhomme accepte l’un après l’autre les arguments du percepteur, la pilule est difficile à faire passer et le pompon est atteint avec M. D…, drapier faisant payer ses pertes par l’Etat (privatisation des profits, socialisation des pertes: rien de nouveau sous le soleil). Le crescendo dans l’ignominie des dépenses montre bien que le plus scandaleux est constitué par ces subventions qui, comme le montre la citation, sont nuisibles à l’économie: en effet, une économie de marché est constituée de profits et de pertes, ces dernières toutes aussi importantes pour forcer la réallocation de capital des industries non rentables vers les industries rentables quand les subventions forcent le capital depuis les industries rentables vers les industries non rentables.

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